Vernissage jeudi 10 mars 2022
Du 24 février au 2 avril, la galerie présente l’exposition Paris – La Seine, qui rassemble les œuvres de Frédéric Stucin et d’Enzo Mianes dans un dialogue croisé sur leur perception du pouvoir poétique de la Seine.
Dans ses deux dernières séries photographiques, Frédéric Stucin nous plonge dans des atmosphères nocturnes énigmatiques créées de toutes pièces, dans un procédé proche de celui de la nuit américaine pour le cinéma. Il photographie en journée, toujours avant la tombée de la nuit, et dissimule dans le décor des éclairages qui donnent aux lieux qu’il visite l’apparence de studios photographiques ou de plateaux de tournage.
Dans La Source, il propose de remonter le cours du fleuve et d’en explorer les alentours jusqu’à sa source. Cette série fait de la Seine un lieu irréel, symbolique, que Frédéric Stucin plonge dans un halo d’étrangeté et de mystère. Plutôt que de cartographier ou d’inventorier, ce travail déploie toute la puissance fictionnelle de la Seine et de ses alentours, en amont de Paris, et ouvre sur un imaginaire nocturne peuplé de personnages mystérieux.
Suivant le cours de la Seine, l’exposition se prolonge au cœur de Paris avec la série du Décor. Dans la même écriture photographique, Frédéric Stucin a capturé les rues de la capitale vidée de ses habitants en 2020. Il photographie un Paris désertique, devenu « un décor, le gigantesque plateau d’un tournage suspendu », selon ses propres mots. On suit, de loin en loin, quelques rares personnages anonymes qui marchent d’un pas pressé dans cette atmosphère crépusculaire.
Parallèlement, l’exposition met en regard de ces tirages photographiques les œuvres de l’artiste contemporain Enzo Mianes, représenté par la galerie mor charpentier. En produisant des sculptures à partir d’objets récupérés dans la Seine, Enzo Mianes questionne la capacité du fleuve à refouler des fragments de nos vies. Son œuvre est le résultat de pérégrinations en aval de Paris, de collectes de bribes d’intimité et de trésors engloutis que la ville a rejetés.
En suivant ainsi le fil de l’eau, en amont, à l’intérieur puis en aval de Paris, l’exposition Paris – La Seine nous invite dans le récit fictionnel d’une lente dérive dans les méandres de l’imagination, adossée au souvenir de toutes les histoires anonymes charriées par le fleuve.
The gallery presents the exhibition “Paris – La Seine”, gathering the works of Frédéric Stucin and Enzo Mianes in a crossed dialogue around their perception of the poetic power of the Seine.
In his two latest photographic series, Frédéric Stucin immerses us in enigmatic nocturnal atmospheres which he carefully constructs, following a process close to the day for night technique in cinema. He photographs during the day, always before nightfall, dissimulating lights which give the chosen setting the appearance of a movie set or a photography studio.
In La Source, Stucin proposes to follow the river’s course and to explore its surroundings, up until its source. This series turns the Seine into an unreal and symbolic place, which Stucin immerses in a halo of strangeness and mystery. Rather than mapping or inventorying, this work deploys the fictional power of the Seine and its banks, upstream from Paris, and opens up a nocturnal imaginary populated with mysterious characters.
Following the course of the Seine, the exhibition continues in the heart of Paris with the series Le Décor. Using the same photographic style, Frédéric Stucin shot the empty streets of the capital in 2020. He photographed Paris as a desert, a city that has become “a decor, the gigantic set of a suspended film shoot”, according to his own words. We follow, from time to time, a few anonymous characters walking at a hurried pace in this twilight atmosphere.
In parallel, the exhibition shows next to these prints the works of the contemporary artist Enzo Mianes, represented by the galerie mor charpentier. By producing sculptures from objects found in the Seine, Enzo Mianes questions the river’s capacity to carry away fragments of our lives. His work is the result of peregrinations downstream from Paris, of collecting bits of intimacy and sunken treasures rejected by the city.
Following the river’s path upstream, inside and eventually downstream from Paris, the exhibition “Paris – La Seine” invites us into the fictional narrative of a slow drift in the meanders of imagination, backed by the memory of all the anonymous stories carried by the river.