Dans At Last I’m Free, Juliette Lemontey capture un moment de relâchement et de vulnérabilité. Sur cette toile de 25 x 20 cm, un jeune garçon, torse nu, se tient dans l’eau, une main portée à son visage, comme pour essuyer l’eau qui lui trouble la vue ou soulager une sensation passagère. Ce geste instinctif, simple et universel, traduit à la fois une réaction physique et un instant suspendu, où le corps s’abandonne à l’élément liquide.

L’eau, mouvante et insaisissable, devient ici le théâtre d’un passage, un espace où le temps semble ralentir. L’image oscille entre la spontanéité du bain et un léger retrait, comme si le garçon, l’espace d’un instant, se recentrait sur lui-même. La douceur du trait et la texture du support amplifient la fragilité de la scène, où le titre ouvre une résonance plus profonde : la liberté évoquée est-elle celle du corps flottant, du lâcher-prise ou d’un retour à soi ?

Dans cet équilibre subtil entre présence et effacement, Lemontey laisse place à l’interprétation, invitant le spectateur à une contemplation silencieuse, entre mémoire et sensation.

LUX ART WEEK