GALERIE MARTEL

Emil Ferris
MOI, CE QUE J'AIME, C'EST LES MONSTRES II

7.11.24 - 11.01.25

Sept ans après la parution du premier volume des aventures de Karen Reyes, Emil Ferris revient pour nous offrir une suite à la hauteur de son prédécesseur. Et c’est avec une impatience non dissimulée que la Galerie Martel Paris dévoilera, à partir du 7 novembre, une sélection d’œuvres originales issues de ce Livre Deuxième, à paraître le 8 novembre chez Monsieur Toussaint Louverture. Pour cette seconde exposition monographique consacrée à la virtuose du stylo-bille, la Galerie a fait appel à la réalisatrice mexicaine Issa López pour présenter la magie narrative et artistique opérée par l’artiste américaine.

Est-il difficile de donner suite à un chef-d’œuvre ? Avec son premier roman graphique, le magnifique Moi, ce que j’aime, c’est les monstres (Monsieur Toussaint Louverture, 2017), Ferris a fait irruption dans le monde de la bande dessinée et de l’Art, illuminant ces ensembles à travers une vision novatrice, débordant de beauté bestiale, de désirs interdits et d’horreurs sublimes. L’artiste nous invitait alors à nous plonger dans le journal intime de Karen, une petite fille se muant en détective, tentant de résoudre un meurtre brutal dans le Chicago chaotique des années 1960, tout en naviguant dans une réalité impitoyable et incompréhensible où s’entremêlent mensonges et secrets. [...]

Et puis, l’autrice s’en est allée. Pendant sept longues années.

La voici enfin de retour — et chaque jour d’attente en valait la peine. Pour revenir à notre question initiale, succéder à un chef-d’œuvre est une tâche ardue, voire impossible. Mais Ferris y parvient avec brio. Le Livre Deuxième est tout aussi poignant et surprenant que son prédécesseur, et plus beau encore. Le trait y est affûté, plus précis et raffiné. Les questions posées par le premier ouvrage sont toutes réexaminées à travers les yeux d’une jeune détective ayant gagné en maturité et en sagesse, plus éclairée dans son approche du deuil et de la duplicité.

Issa López