GALERIE MARTEL

Miles Hyman - Ephemeria I

Exposition du 4 octobre au 2 novembre

La présente exposition, Miles Hyman l’attendait avec impatience. Ephemeria I est pour l’artiste l’occasion d’explorer cette dimension qui le fascine : le temps. Le temps et ses vibrations, ses subtilités, ses paradoxes. Il s’est laissé capturer par Miles Hyman en une vingtaine de nouveaux dessins et peintures qu’il a disposés sur les murs avec un soin de chorégraphe : si chaque œuvre existe par elle-même, sa danse participe en plein au rythme de l’ensemble. Faut-il le préciser ? À partir du 4 octobre, la Galerie Martel sera heureuse et fière de vous présenter ce dernier travail de Miles Hyman. Le plus français des artistes américains.

Dès le seuil de la Galerie Martel, vous découvrez ce plan d’une femme vêtue d’une robe aux couleurs incandescentes, un cacatoès campé sur son poing droit. Si l’oiseau rappelle l’ara qui fut le totem de Rome, son Louis Vuitton Travel Book, Hyman place ailleurs le sens de cette peinture. Regardez les lettres dressées en arrière-plan. Un coup d’œil rapide y lit l’inscription géante Hollywood, qui surplombe la Mecque du cinéma. Mais peu savent qu’à sa création, en 1923, elle proclamait Hollywoodland. La forme courte, elle, date de 1949. Le temps, donc – mais le temps suspendu, suggéré par des images porteuses d’un avant et d’un après : est-on à Hollywood ou à Hollywoodland ? Entre les deux, sans doute : « C’est là où le mariage des éléments produit une dissonance, une légère perte de repères destinée de saisir le regard et l’imaginaire des visiteurs de l’exposition », explique l’artiste.

Dans ce tour d’horizon imaginaire, Hyman s’est permis des escapades qui l’amènent au-delà des frontières de son dernier ouvrage, America (Locus Solus, 2024). Mais l’essentiel de l’inspiration vient encore des États-Unis, patrie de cet artiste né dans le Vermont en 1962. « Je n’y ai pas vécu depuis une vingtaine d’années », dit-il. La précision n’a rien d’anodin. L’Amérique peinte et dessinée à l’occasion d’Ephemeria I est bien celle du souvenir, du fantasme, de l’imagination. « Sans compter, ajoute Hyman, que s’y mêlent les visions et les jugements sur mon pays qui m’ont influencé depuis que je vis en France. »